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La libre circulation des personnes n'est pas une menace
Selon le quinzième rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE/AELE, le solde migratoire des ressortissants de ces régions a quasiment stagné entre 2017 et 2018, comptabilisant quelque 31'200 personnes. Comparativement à l’année record de 2013 (68'000 personnes), le solde migratoire UE/AELE est de 50% inférieur. Le potentiel de main-d’œuvre indigène est de mieux en mieux exploité, avec une participation des Suisses au marché du travail passée de 82,1% à 84,6% entre 2010 et 2018. Ce résultat est à attribuer en majorité à la participation croissante des femmes au marché du travail, une nouvelle réjouissante.
La hausse du taux d’occupation des travailleurs indigènes est le signe que ces derniers ne sont pas évincés par les immigrés. Le taux de chômage des Suisses est, au surplus, à un niveau nettement inférieur à celui des travailleurs de l’UE/AELE ou des Etats-tiers. Enfin, le rapport de l’Observatoire met en évidence que la libre circulation n'a pas eu de pression significative à la baisse sur les salaires. Cela s’explique principalement par le bon fonctionnement du dispositif des mesures d’accompagnement du marché du travail. Ainsi, contrairement à ce qui est dit par certains partis, la libre circulation n’est pas une menace, mais un bienfait contribuant à la croissance de l’économie helvétique dans son ensemble.
Par Yannic Fornay, paru dans la Newsletter de la FER Genève
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