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La réglementation pèse sur les affaires en Suisse
Le rapport de la Banque mondiale «Doing Business 2018» qui vient d’être publié, est basé sur l’analyse de 190 pays et d’indicateurs capables de détecter l’efficience et la qualité de la régulation des affaires. Il place la Suisse en 33e position. Alors qu’en termes de compétitivité, notre pays est sur le podium, en termes de réglementation, elle perd des places (deux en une année et vingt-deux depuis la première édition du rapport, il y a quinze ans). Ses points faibles sont a priori la faible protection des investisseurs minoritaires, les difficultés rencontrées lors du démarrage d’une entreprise (procédures, temps, coûts) et l’obtention d’un permis de construire. Obtenir des crédits n’est pas non plus chose facile. En revanche, les atouts de la Suisse sont le raccordement à l’électricité, le système d’enregistrement de la propriété ainsi que sa fiscalité. La progression des pays émergents ou en développement, comme le Thaïlande, le Malawi, l’Inde ou la Zambie, est réjouissante.
En Suisse, les efforts devront être continus afin d’éviter que le poids de la réglementation devienne une charge insurmontable, surtout pour les PME. Rappelons que selon une estimation de l’Union suisse des arts et métiers, l’exécution des diverses législations entraîne des coûts estimés à plus de 60 milliards de francs par année, soit 10% du PIB. Tout cela décourage l’esprit d’entreprise et affaiblit la prospérité de la Suisse. La réglementation ne répond pas toujours de manière optimale aux problèmes posés dans les entreprises. Sinon, au lieu d’alléger le système dans son ensemble, le poids de la réglementation dans les sociétés en Suisse sera encore renforcé, alors que d’autres pays continueront à améliorer ce point.
Rédigé par Yannic Forney
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