Brexit : l’horloge tourne

17 juin 2017

Le négociateur en chef du Brexit pour les 27 pays membres de l’Union européenne, Michel Barnier, est prêt à négocier avec le Royaume-Uni, mais des retards sont déjà prévisibles. En effet, à la suite du résultat des élections législatives britanniques, qui ont vu les conservateurs de Theresa May perdre leur majorité absolue au parlement, élus et responsables européens sont plongés dans l’incertitude. Alors que le temps presse (deux ans pour établir un accord), Michel Barnier rappelle que l’option du no deal serait la pire. A ses yeux, le retrait du Royaume-Uni doit se faire de manière ordonnée et tout délai supplémentaire pour commencer les négociations est source d’insécurité juridique et d’instabilité économique

L’horloge tourne et l’espoir des Britanniques de conclure un accord commercial deviendra difficile, d’autant plus que l’accès au marché unique est indissociable de ses quatre libertés (circulation des biens, des personnes, des capitaux et des services) et qu’un Etat tiers n’a aucun pouvoir décisionnel sur ce point. La Suisse a ainsi beaucoup à apprendre de ce Brexit mal engagé, alors que l’UDC va guider au cours des prochains mois l’agenda politique avec des initiatives contre la libre circulation des personnes et contre la suprématie des accords internationaux.

Yannic Forney pour la Newsletter de la FER Genève